Avec la saison de renouvellement 2021 sur les marchés d’Amérique Latine, Deutsche Rück a commencé à développer son activité dans la région. L’heure semble être venue, après que le COVID-19 a brutalement mis en lumière des failles majeures en matière de protection et la nécessité d’avoir des partenariats fiables dans le domaine de la réassurance. Florian Kummer, Directeur Général du nouveau segment de marché, présente les objectifs de Deutsche Rück.
Dans de nombreux pays d’Amérique Latine, les effets du COVID-19 ont été dévastateurs, souligne Florian Kummer. Le nombre élevé de décès causés par le virus a conduit l’économie de nombreux pays au bord du gouffre. Les entreprises ont lutté pour maintenir leur niveau de production alors que beaucoup de leurs salariés étaient contaminés. Une vague d’infection qui a touché en particulier les personnes à bas revenus. Les chaînes d'approvisionnement ont quant à elles été fragilisées. Dans la mesure où le taux de pénétration de l’assurance est traditionnellement faible depuis des décennies dans la région, les habitants ont été peu protégés. Le produit intérieur brut des pays-clés a considérablement diminué - celui du Brésil a chuté de 4,4%, celui de l’Argentine de 9,9%, celui du Mexique de 8,2% et celui du Pérou de 11,1%.
D’après Florian Kummer, la crise met en lumière le besoin de solutions en matière d’assurance et de partenaires fiables dans l’ensemble de la zone géographique. « La pandémie a montré que les défaillances en matière de protection ne sont pas uniquement un concept théorique, mais bel et bien un risque réel pour le développement économique en Amérique Latine », déclare Florian Kummer.
Selon lui, cette région ne peut pas être considérée comme un marché unique. « Il s’agit d’une région aux caractéristiques très diverses, précise-t-il. Les catastrophes naturelles, telles que les tremblements de terre, les ouragans et les inondations, représentent les principaux risques dans les pays des Caraïbes. » Le tourisme constitue une activité phare dans cette région. En termes d’échanges commerciaux, le Mexique entretient des liens étroits avec les États-Unis, qui concentrent plus de 80% de ses exportations. « Cela signifie que les exportations vers les États-Unis constituent un enjeu économique majeur. »
Dans les régions du sud, la richesse produite provient pour l’essentiel de l’exploitation minière, de l’agriculture et de l’industrie pétrolière. « C’est un continent extrêmement hétérogène, avec des structures socioéconomiques disparates et des régimes politiques différents d’un pays à l’autre, qu’il convient de prendre en considération pour définir les meilleures solutions en matière d’assurance. »
Le point commun de la plupart des pays de ce continent, c’est une classe moyenne en pleine expansion depuis deux décennies. « Alors que plus de 100 millions de personnes ont échappé à la pauvreté, on assiste à une véritable progression sur un plan socioéconomique », déclare Florian Kummer.
Florian Kummer
Fort d’une expérience de plus de 25 ans dans le domaine de la réassurance, Florian Kummer a occupé de nombreux postes de direction. Économiste et politologue de formation, il possède une connaissance approfondie de la région et de la culture latino-américaine. Il a vécu et travaillé notamment à Mexico, Madrid, São Paulo et Miami.
« Deutsche Rück est un gestionnaire de risques spécialisé, appartenant au groupe financier des Caisses d’Epargne allemandes Sparkassen-Finanzgruppe, poursuit-t-il. Par conséquent, nous focalisons notre attention sur les assureurs primaires locaux et régionaux, auprès de qui nous occupons une position de leader sur notre marché domestique. »
La plupart des entreprises implantées en Amérique Latine sont des PME, considérées comme l’élément moteur et le pilier économique de la région. « Les sociétés d’assurance locales et régionales entretiennent traditionnellement des liens forts et gèrent des réseaux de distribution bien ancrés dans ces segments de marché. C’est précisément là où résident nos compétences et nos connaissances pointues, cela semble donc répondre parfaitement aux besoins des acteurs locaux », ajoute Florian Kummer.
Florian Kummer
Cependant, une volatilité élevée demeure. « Il y a des tremblements de terre, des ouragans, des inondations, des risques politiques et macroéconomiques », observe Florian Kummer. « Il est donc impératif de gérer cette incertitude de manière professionnelle, ce qui peut par ailleurs se révéler extrêmement bénéfique. Une volatilité plus élevée entraîne en effet des marges plus conséquentes dès lors que les risques sont gérés correctement. »
La stabilité est un élément capital dans cet environnement. « Face à une incertitude croissante, et à une volatilité et une complexité toujours plus élevées, des relations stables sur le long terme sont des éléments primordiaux. » Florian Kummer fait remarquer que l’intérêt de Deutsche Rück dans la région s’inscrit sur le long terme. « Or ce n’est pas le cas de la plupart des acteurs internationaux dans la région que nous avons pu voir jusqu’à présent », affirme-t-il.
Deutsche Rück se concentrera sur les activités traditionnelles d'assurance dommages. Durant la décennie écoulée, le groupe Deutsche Rück a souscrit des risques de réassurance P&C sur l’ensemble du marché européen et s’est récemment positionné sur d’autres marchés internationaux, dont la région du Maghreb et les États du Golfe.
Lorsque la pandémie du COVID-19 sera terminée, les vidéoconférences occuperont une place plus importante que par le passé dans le quotidien des entreprises – y compris dans le secteur de la réassurance. Il n’empêche que les chargés de clientèle de l'industrie continueront de se déplacer pour rendre visite à leurs clients. Parce que les interactions personnelles ainsi que l’animation d’une relation de confiance sont essentielles dans ces métiers.
Nombreux sont ceux qui aspirent d’ores et déjà à ce que tout redevienne comme avant la pandémie du coronavirus. Cependant, cela ne devrait pas être le cas dans bien des aspects de la vie quotidienne, notamment en ce qui concerne les voyages d’affaires. Une étude de l’Institut Fraunhofer pour la gestion du travail et l’organisation fait en effet ressortir le fait que la plupart des dirigeants d’entreprise prévoient de reconsidérer, à l’avenir, la nécessité d’organiser des déplacements chez leurs clients et leurs partenaires commerciaux. « Les voyages d’affaires seront effectués de façon bien plus sélective et réfléchie », confirme Josephine Hofmann, experte au sein de l’Institut Fraunhofer.
Ceci pourrait également concerner le secteur de la réassurance, estime Frank Versluis. Au sein de la filiale Deutsche Rück DR Swiss, il assure, depuis Zurich, le suivi de clients dans le domaine de la réassurance en Europe, en Israël et en Afrique du nord. « Pendant la pandémie, nous avons appris que nous pouvions également garder le contact avec nos clients en organisant des vidéoconférences », déclare-t-il. D’après lui, certaines rencontres avec les clients pour lesquelles les vendeurs en réassurance se seraient à l’évidence déplacés auparavant pourraient donc très bien être remplacées par des appels vidéos à l’avenir.
Le Directeur des souscriptions de la filiale DR Swiss n’a jusqu’à présent pas rencontré la plupart de ses clients en face à face, mais uniquement derrière un écran. Il faut dire qu’il a pris ses fonctions actuelles au cours du printemps 2020, soit au tout début de la pandémie. C’est pourquoi il est parfaitement conscient des inconvénients que font peser les rencontres virtuelles. « Lorsque l’on se rencontre et que l’on va manger au restaurant après le rendez-vous professionnel, on aborde parfois d’autres thèmes comme le foot, par exemple », ajoute-t-il. Or c’est précisément ce genre d’interactions qui permettent de renforcer les relations et d’instaurer un climat de confiance mutuelle. Y parvenir au travers de vidéoconférences apparaît bien plus compliqué.
Klaus-Gregor Hahn dresse un constat similaire. Ce professionnel assure depuis Düsseldorf le suivi de clients en Autriche ainsi qu’en Europe centrale et dans les pays de l’Est (PECO) au sein de Deutsche Rück. Outre la faculté à entretenir des relations plus étroites avec les clients, les visites sur place ont d’autres vertus. Elles permettent notamment aux chargés de clientèle de mieux cerner leurs partenaires commerciaux. « Rien de mieux que d’être sur place, de voir les locaux du client et d’avoir la possibilité de parler avec des collègues et le responsable de son interlocuteur direct habituel », déclare Klaus-Gregor Hahn. D'un autre côté, ce dernier reconnait que la situation sanitaire des mois écoulés a permis d’apprécier différemment le recours à des manifestations ou supports numériques. Par exemple, l'événement client de Deutsche Rück « Österreichtage » (Journées d'Autriche), qui s’est tenu fin juin 2021, a eu lieu pour la première fois en ligne.
MM. Versluis et Hahn sont néanmoins sûrs d’une chose : une fois la pandémie passée, ils voyageront à nouveau plus souvent, rendront visite à leurs clients sur leur lieu de travail ou les rencontreront à l’occasion de grands évènements, comme à Monte-Carlo et à Baden-Baden. En effet, le contact personnel demeure essentiel dans le secteur de la réassurance – du moins une ou deux fois par an.
Face à cette nouvelle donne, les experts en réassurance se poseront davantage la question de savoir, à chaque voyage professionnel, si un déplacement est réellement nécessaire. Car ce qui s’est imposé comme une nécessité durant les mois passés de la pandémie est aujourd’hui devenu une pratique commerciale courante et couronnée de succès. C’est ainsi que les responsables de clientèle de Deutsche Rück étudieront désormais avec plus d’acuité si un rendez-vous nécessite un déplacement ou peut se dérouler à distance. Chez Deutsche Rück, ce modèle hybride ne bouleversera toutefois pas les pratiques, tant il s’appliquait avant l’arrivée de la pandémie. « Déjà par le passé, nous n’avions pas pour habitude de prendre l’avion pour un rendez-vous de deux heures à Prague », rappelle Klaus-Gregor Hahn. Un principe qui restera plus que jamais valable après la crise.
Au coeur d’une année 2020 marquée par les défis engendrés par la propagation mondiale du virus SARS CoV-2, le nombre de catastrophes naturelles est resté relativement limité en Allemagne. L’essentiel des dégâts ont été recensés en février. Ceux-ci ont été causés par la tempête CIARA (SABINE), qui a également frappé les Iles Britanniques, la France, les États du Benelux, la Suisse, l’Autriche et le Danemark.
À l’échelle européenne, cette tempête a été à l’origine des principaux sinistres assurés en matière de catastrophes naturelles. Autre phénomène climatique majeur de l’an dernier, des précipitations extrêmes survenues dans le sud-est de la France et dans le nord-ouest de l’Italie ont provoqué début octobre des dégâts matériels considérables. Pour sa part, la région de la capitale croate Zagreb a été touchée par deux violents séismes en mars et en décembre 2020, occasionnant des dommages économiques se chiffrant en milliards d’euros.
Le début de l’année n’était pas très hivernal en Europe centrale, avec des températures exceptionnellement clémentes. C’est en février que la saison des tempêtes hivernales 2019/2020 a atteint son apogée : l’Europe centrale a alors été frappée par six dépressions profondes, dont la tempête CIARA (SABINE). Ayant soufflé entre le 9 et le 11 février, cette dernière aura été la plus violente enregistrée sur l’année. Avec des sinistres assurés pour un montant de 1,571 milliard d’euros, selon les informations du fournisseur de données d’assurance Perils AG, elle représente par ailleurs la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’année en Europe. L’hiver, qui aura été de loin le plus chaud jamais enregistré en Europe et le deuxième plus chaud jamais observé en Allemagne, a pris fin en février.
Des vagues géantes causées par la tempête CIARA (SABINE) ont frappé la ville portuaire française de Saint-Malo en Bretagne à la mi-février 2020.
Il s’en est suivi un printemps extrêmement sec en Europe centrale, et surtout en Allemagne où l’ensoleillement n’avait plus été aussi important depuis 1951. En juin et en juillet, le temps était tantôt estival, tantôt instable, parfois orageux. Une phase de canicule est ensuite apparue. Elle a donné lieu au deuxième mois d’août le plus chaud d’Allemagne depuis 1881, après le record d’août 2003. Durant l’automne, septembre et novembre ont eux aussi été très ensoleillés, à rebours d’un mois d’octobre très maussade. La chaleur constatée pendant cette saison a été tellement élevée que l’automne 2020 est devenu le troisième plus chaud en Allemagne, et le plus chaud d’Europe, depuis le début des mesures.
Compte tenu des nombreux mois au cours desquels les températures ont été anormalement positives et élevées, l’Allemagne a connu en 2020 la deuxième année la plus chaude de son histoire depuis 1881. Avec une température moyenne de 10,4 °C, le temps y était à peine plus frais que durant 2018, année record. À l’échelle européenne, 2020 s’impose comme l’année la plus chaude depuis le début des enregistrements. L’écart positif par rapport au précédent record de 2019 s’est établi à +0,4 °C, d’après une étude du Copernicus Climate Change Service (C3S). Au niveau mondial, 2020 figure sur le podium des années les plus chaudes depuis 1850, selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). A noter que les six années les plus chaudes à l’échelle mondiale ont toutes été recensées à partir de 2015. Autre constat majeur de 2020, aucun phénomène El Niño important n’a été observé, ce qui n’avait pas été le cas lors du précédent pic de chaleur de 2016. Pour rappel, ce phénomène océanique à grande échelle du Pacifique équatorial, qui affecte le régime des vents, la température de la mer et les précipitations, joue un rôle important dans l’augmentation des températures à l’échelle mondiale.
Aux conditions El Niño, neutres ou comparativement faibles en début d’année, est venue s’ajouter l’évolution du phénomène climatique de La Niña fin septembre, avec une incidence majeure sur le front des catastrophes naturelles : les régions centrales de l’Amérique du Sud et de l’ouest des États-Unis ont ainsi subi en 2020 des incendies forestiers dévastateurs, alors que la Chine et le Japon étaient touchés par des inondations extrêmement importantes.
La saison des ouragans s’est révélée plus qu’exceptionnelle dans l’Atlantique Nord. Avec plus de 30 cyclones tropicaux comptabilisés, dont 13 qui ont évolué en ouragans, elle a battu le record des tempêtes nommées. En Amérique centrale, des dégâts substantiels ont été causés par l’ouragan ETA début novembre. Parmi les douze cyclones tropicaux ayant frappé les États-Unis, l’ouragan LAURA a occasionné, en août, les plus gros dégâts assurés en 2020. Globalement, la facture des sinistres assurés liés aux catastrophes naturelles s’est située au-dessus de la moyenne des dix dernières années.
Voici à quoi ressemblerait le monde idéal de l’assurance-vie : une activité en croissance régulière, des équipes commerciales efficaces et heureuses, des clients en bonne santé et satisfaits, des dépenses d’indemnisation en recul et des bénéfices en hausse pour l’assureur-vie. Impossible ? Pas forcément !
Depuis des décennies, le secteur de l’assurance-vie revêt une importance cruciale pour les assurés. Le rôle du porteur de risques, qui est aux côtés du client en cas de sinistre, perdurera. Mais il ne se suffira plus à lui-même à l’avenir. Il faut dire que les acteurs d’autres industries ont fait évoluer sensiblement le comportement des clients en leur proposant une offre de services à la fois plus digitale et plus large.
Les attentes des clients ne doivent plus être négligées dans le domaine de l’assurance-vie. Le fait pour l’assureur d’y répondre est de nature à lui permettre de renforcer le lien avec l’assuré, et par là-même de doper ses revenus. Une gestion ciblée de la relation client – Customer Relationship Management (CRM) – consiste à accompagner ce dernier à chaque étape de la relation contractuelle : du conseil à l’évaluation des risques, en passant par la gestion de portefeuille, l'évaluation des sinistres et leur traitement.
Jamil Meier
Les offres en matière de santé sont la clé d’un CRM couronné de succès. Elles revêtent, en effet, une importance universelle pour toutes les catégories de clients – aussi bien pour les personnes en bonne santé que pour les personnes déjà malades – et peuvent ainsi constituer l’élément de liaison sur l’ensemble de la chaîne de valeur du contrat d'assurance d’un assuré. Les Caisses d’assurance-maladie montrent déjà la voie à suivre avec leurs offres qui couvrent aussi bien la prévention que la protection contre les risques.
La Deutsche Rück s’évertue à mettre au point des solutions pratiques à destination des sociétés d’assurance-vie concernant les problématiques « Etre en bonne santé » et « Rester en bonne santé ». Les propositions sont multiples, allant du bonus santé pour les assurés adoptant un comportement vertueux à des offres de prévention gratifiantes, en passant par un relèvement des niveaux de couverture conditionné à la réalisation d'objectifs de santé définis – cette dernière approche est unique dans l'industrie.
Les offres en matière de santé permettent surtout d’avoir des clients en meilleure santé, de les maintenir en forme et d’améliorer l’état de santé des personnes déjà malades.
Pour l’assureur-vie, l’adoption d’une telle approche ne contribue pas seulement à apporter davantage de nouveaux contrats, mais avant tout à gérer de manière plus active ses risques et son portefeuille grâce à une interaction continue, un contrôle et un flux d'informations accru entre les parties prenantes.
La solution 100 pour cent n’est pas la référence ultime. Découvrir des offres pas à pas en matière de santé et les appliquer à sa propre organisation constitue une voie possible, et prometteuse. Pour poursuivre le processus, il faut, outre de l’audace, également des partenaires fiables qui non seulement fournissent les solutions adéquates, mais aussi accompagnent la mise en œuvre opérationnelle.
Deutsche Rück souhaite repenser le monde de l’assurance-vie. En portant un regard neuf sur les produits, les processus et les services, elle montre aux sociétés d’assurance-vie comment mettre en œuvre intégralement, partiellement ou par étapes, les approches pertinentes.
Le développement durable – on parle aussi de « durabililité » ou de « soutenabilité » – constitue le nouveau critère prioritaire des sociétés d'assurance en matière de placement de capitaux. Si de nombreux assureurs ont déjà donné à leurs portefeuilles d’actifs une connotation plus durable au cours des années passées, la tendance est appelée à s’amplifier. L’une des raisons principales : l’action des régulateurs, qui enjoignent de plus en plus les institutions financières à investir leurs liquidités dans des titres à dimension RSE. Plusieurs changements majeurs interviendront dans les années à venir.
La récente annonce de l’Association professionnelle allemande des sociétés d’assurance GDV n’est pas passée inaperçue. En janvier dernier, ses membres se sont en effet engagés à allouer leurs capitaux vers des actifs respectant d’une part les objectifs de développement durable définis par les Nations Unies, et d’autre part les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Ce faisant, leurs portefeuilles de titres devront atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 au plus tard. « Nous allons mettre à profit notre savoir-faire et notre poids économique afin de limiter les retombées du changement climatique et de pouvoir les maîtriser », a ainsi déclaré Jörg Asmussen, directeur général de la GDV. Rien d'étonnant à ce que de nombreux médias aient fait état de cette initiative : les assureurs allemands gèrent environ 1 700 milliards d’euros d’encours et comptent parmi les principaux investisseurs institutionnels du pays.
Bon nombre d’assureurs se sont fixés comme priorité, depuis longtemps, de rendre leurs placements de capitaux plus respectueux de critères RSE. Cette stratégie a été motivée par plusieurs facteurs, parmi lesquels une attention plus accrue des clients finaux autour de cette thématique, un changement de perception quant à la responsabilité des entreprises et une pression réglementaire de plus en plus forte. « L’Union européenne s’emploie, depuis plusieurs années, à contraindre les entreprises du secteur financier à s’engager dans une démarche plus durable », confirme Wolfgang Eichert, Directeur du bureau de Bruxelles au sein de Verband öffentlicher Versicherer, l’Association des assureurs publics allemands.
Si les règles étaient jusqu’à récemment relativement peu contraignantes, la situation est en train de changer. D’abord, les sociétés d’assurance-vie sont tenues, à compter de cette année, d’informer leurs clients non seulement de la manière dont elles gèrent leurs risques RSE dans le cadre de leurs placements de capitaux, mais aussi des retombées de leurs investissements sur l’environnement et la société. Cette obligation émane de la Directive européenne sur la transparence. « Cela explique pourquoi de nombreuses société d’assurance ont inscrit le thème de la durabilité aux premiers rangs de leurs priorités l’an passé », ajoute Wolfgang Eichert.
Le Règlement européen sur la taxonomie, qui entrera en vigueur l’an prochain, constituera la prochaine étape déterminante. Le texte précise les activités économiques pouvant être considérées comme « vertes », ou responsables. « On ne connait pas encore les répercussions réelles qu’aura le Règlement sur la taxonomie sur l’activité des sociétés d’assurance au quotidien car les normes techniques sont encore en cours d’élaboration », constate Wolfgang Eichert. Pour autant, il est acquis que le futur cadre se traduira par un tour de vis. « Par conséquent, les entreprises qui n’étaient pas précurseurs en matière de développement durable devront sérieusement s’atteler à rattraper leur retard. » En outre, la Directive sur la distribution d’assurances se trouve modifiée. À l’avenir, les assureurs devront s’enquérir auprès de leurs clients de leurs préférences en matière de soutenabilité.
Dans ce contexte, l’allocation des portefeuilles des sociétés d'assurance devra de plus en plus répondre, dans les années à venir, à une logique RSE. « Dans le cas de nouveaux placements tout particulièrement, les assureurs seront encore plus vigilants vis-à-vis de ces enjeux de développement durable », souligne Claus Stegemann qui travaille au sein du département d’allocation d’actifs stratégique au sein de Deutsche Rück. « En cherchant à éliminer les risques afférents à cette thématique, les investisseurs visent à améliorer le retour sur investissement de leurs placements par le biais d’ajustements de leurs allocations d’actifs. De plus, les investissements alternatifs réalisés dans les nouvelles technologies, comme les énergies vertes et le stockage de l’énergie, vont ouvrir de nouvelles possibilités en matière de placement. » Ces changements se reflèteront également dans les propres investissements du réassureur. Par exemple, Claus Stegemann et ses collègues entendent notamment réduire l’exposition de leurs portefeuilles aux titres d’entreprises gagnant de l’argent via l’exploitation de combustibles fossiles, tels que le charbon.
Dans cette démarche, les sociétés d’assurances sont toutefois confrontées à un obstacle de taille : l’insuffisance de données de qualité sur lesquelles s’appuyer afin de prendre des décisions d’investissement. D’après une étude du gestionnaire d’actifs Candriam publiée l’an dernier, ce manque d’informations qualitatives constituent l’un des principaux écueils auxquels sont aujourd’hui confrontés les assureurs engagés dans une stratégie de placements RSE. Néanmoins, cette situation pourrait évoluer prochainement. En effet, la Commission Européenne prépare une directive qui conduirait les entreprises faisant appel aux marchés de capitaux à publier des reportings extra-financiers presque aussi exhaustifs que leurs reportings financiers. En d’autres termes, cela signifie que les entreprises qui souhaitent lever de l’argent sur les marchés financiers devront indiquer de façon tout aussi précise qu’elles le font déjà pour leurs données financières les impacts que leurs activités font peser sur l'environnement et sur la société.
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Publié en août 2021
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